Ce 17 septembre 2022, le Colloque International Nianguiry Kante (CINI) a rassemblé une cinquantaine de personnes en présentiel et une dizaine de personnes en ligne à l’Institut des Sciences Humaines situé à Sotuba, Bamako, Mali. Le public était composé de malien, ivoirien, français, hollandais, camerounais et sénégalais.
Nianguiry Kanté n’est plus depuis le 13 septembre 2021. Son souvenir reste vivant, son œuvre demeure et tout ce qu’il a pu donner, fonder et transmettre à la communauté scientifique malienne et, in extenso, africaine et internationale, fructifie.
Administrateur engagé dans les fonctionnements institutionnels les plus délicats et les plus nécessaires (Institut National de Recherche en Santé Publique, Université de Ségou) que ce soit à Bamako ou à Ségou, chercheur de renommée internationale, on le vit illustrer et défendre, en infatigable pionnier qu’il était, des recherches sur la Santé publique, et encourager les rencontres trans et interdisciplinaire.
La revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique (R.A.S.P) qu’il co-fonda avec son ami Olivier Douville en janvier 2010 en compagnie de chercheurs réputés tant en Afrique qu’en Europe est à l’image de la diversité et de la solidarité de ses engagements et de ses recherches. Cette belle revue plaide toujours, avec une conviction qui n’a d’égale que son sérieux pour un renouveau des études sur la santé, les maladies tant physiques que psychiques, les conditions et institutions de soin, les représentations en évolution des populations par rapport à la santé, le soin, les urgences sanitaires. De ce fait, et fidèlement liée aux profondes convictions du Pr. N. Kanté que le terrain a enseigné et affermi, par son exigence même, aux recherches de pointe dans le champ pluridisciplinaire de la santé publique, cette revue qui n’aurait été rien sans N. Kanté reflète au plus clair, au plus vrai et au plus prometteur les ambitions pionnières et raisonnées de son fondateur : créer autour de la santé publique tout un réseau de partenariats et d’échanges d’idées connectant la médecine aux sciences humaines.
Formateur chevronné, toujours disponible et sans relâche éclairant, N. Kanté a marqué plusieurs générations d’étudiants qui, pour le plus grand nombre d’entre eux, firent leurs preuves. C’est aussi à l’enseignant exigeant et bienveillant que ce colloque a rendu hommage.
“Notre objectif n’est pas de dire au revoir à Nianguiry, mais de le célébrer !” Pr Olivier Douville.
Cette célébration a permis la présentation d’une dizaine de communications. Les communications étaient toutes en lien avec le travail effectué par Nianguiry Kanté, à savoir la sociologie, l’anthropologie, et la santé publique.
Par ailleurs, ces communications présentées ont été soumises à un processus éditorial. En effet, environ vingt-sept communications ont été soumises au comité d’organisation. Le comité scientifique après instruction a émis des avis de révision mineure, révision majeure et rejet sur ces manuscrits soumis qui venaient du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et de la France.
Le colloque a débuté à 9 heures et a pris fin à 16 heures avec des discussions portant essentiellement sur les communications présentées et les perspectives d’institutionnaliser le Colloque NIANGUIRY. Et dans cette optique, vivement une nouvelle édition !
Programme de la Session
LIVRE DES RESUMES / BOOK OF ABSTRACTS